Maître de conférences associé à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier, Architecte DPLG, Paysagiste concepteur, Urbaniste, Co-fondateur de l’agence Traverses (paysage, urbanisme, architecture) en exercice libéral depuis 2010
Localisation : 179 Rue de L’Espérou 34093 Montpellier Cedex 5
Tél : 04 67 75 25 88
E-mail : jean.planes@agencetraverses.fr - jean.planes@montpellier.archi.fr
Thèmes de recherche
La commande architecturale, urbaine et paysagère devient de plus en plus complexe, plus ancrée dans un environnement social localisé et dans le développement durable, elle pose la question de la nécessité d’une réflexion plus large et globale, de la mise en rapport entre architecture et environnement-paysage, d’un retour au dialogue entre une ville et son territoire, entre un site et son climat, un bâtiment et son sol, un habitant et son voisin afin de créer les conditions d’une ville respectueuse et attentive.
Les lieux comme socle des intentions pédagogiques, l’attention portée aux choses
La question des « lieux » au sens large du terme, et plus particulièrement l’attention portée aux lieux existants est une question qui occupe une place importante dans mes expériences pédagogiques et professionnelles : à l’heure des questionnements sur l’environnement, l’écologie, l’étalement urbain, le bio-climatisme, le recyclage des villes et plus particulièrement des centres anciens, la question de la relation d’une ville ou d’un bâtiment à son contexte proche ou lointain se pose avec d’autant plus de force. L’évolution des contraintes environnementales, des technologies et des techniques de construction, les évolutions des règlementations thermiques, l’économie de la construction, les délais de réalisation, la maintenance des bâtiments, etc.., ont poussé les architectes à fabriquer des « objets » de plus en plus performants, de plus en plus contrôlés, normés et de plus en plus en rupture avec le contexte sensé nourrir et tisser des relations génératrices de liens géographiques, territoriaux, historiques et sociaux. Je propose donc, comme préalable à toute action de projet de partir du constat que nous ne pouvons plus continuer à fabriquer la ville de la même manière, dans une consommation effrénée à tous les niveaux (terre nourricière, énergies) et que pour revenir à un monde meilleur il faut réapprendre à conserver et à transformer, à porter attention aux choses, à passer du temps à comprendre, à considérer le milieu avant d’y intervenir d’une quelconque manière. La question des enjeux climato-énergétiques et ambiantaux étant indissociable de la question des lieux et des milieux, elle sera également au centre de nos préoccupations de façon à ce que la formulation récurrente du « durable » ne reste pas au stade d’une sémantique internationale de spécialistes mais puisse être transposée de façon très concrète dans la recherche et l’élaboration des projets.
Champ disciplinaire : TPCAU
Mots-clés
L'espace public et les espaces publics, diagnostics, paysage, le déjà là, l’épaisseur du vide, les espaces intermédiaires, les espaces de transition, La vie sociale organisée de la rue, l’acupuncture urbaine, l’urbanisme tactique, l’urbanisme participatif, l’activisme urbain, l’approche bottom-up, le place making, l’économie circulaire, transition énergétique et démarche environnementale.
Enseignement
Valorisation (Organisation de colloques, séminaires ou conférences, appartenance aux réseaux, projets de recherche,...)
Références de vos productions scientifiques majeures :
Exposé du projet de recherche en lien avec le projet scientifique du LIFAM :
Lauréat en octobre 2019, aux côtés du groupe de recherche dirigé par Anne Sistel, d’une consultation de recherche-action lancée par le POPSU TERRITOIRES « révéler les territoires à travers l’étude de cas » sur la commune de Lodève au travers d’un programme intitulé « D’un quartier prioritaire à un territoire en transition : approche holistique de la ville de Lodève ». La première action est actuellement menée dans le cadre du studio de S9 que je dirige autour de la thématique de la « revitalisation des centres-bourgs » axée sur l’espace public. Des passerelles ont été établies entre le Laboratoire la commune de Lodève, la population, les acteurs locaux et le travail des étudiants encadrés par mes soins de façon à croiser les recherches du studio avec la réalité des acteurs par le biais d’actions participatives menées in-situ par l’équipe d’étudiants.
Mise en place de la recherche-action au sein du studio de S9 « La fabrication de l’espace public »
Le Gouvernement a lancé au début de l’été 2014 un programme expérimental pour la revitalisation des centres-bourgs. Cette démarche est conduite par les ministères de la cohésion des territoires, de la transition écologique et énergétique, des Outre-Mer et de la culture dont nous reprenons ici quelques orientations : « La dévitalisation des centres-villes est un enjeu important pour les politiques d’aménagement. Le Gouvernement souhaite conforter la présence de centres-bourgs dynamiques et animés, dans les campagnes et dans les zones périurbaines. La perte d’attractivité de nombreuses petites communes dans ces territoires est un phénomène qui interpelle la qualité de vie, la cohésion sociale et le développement économique local ». L’expérimentation centres-bourgs cherche à conforter un maillage équilibré du territoire, avec la présence de centres-bourgs vivants et animés, pour répondre à la fois aux enjeux d’égalité des territoires et de transition écologique et énergétique, elle doit s’inscrire dans un projet de développement durable du territoire.
« Pour restaurer l’attractivité du centre-bourg, il s’agit de recréer, maintenir ou développer une centralité. Cela passe par une action complète et combinée sur tous les leviers qui permettront d’améliorer la qualité de vie des habitants du centre-bourg mais également du bassin de vie. Cela passe également par un mode de faire « ensemble » qui traduit la richesse du lien social présent dans les territoires ruraux ou périurbains ». L’objectif du studio est de coller aux directives et orientations gouvernementales en limitant notre action à une des thématiques de revitalisation qui consiste à « qualifier » ou « requalifier » l’espace public.