La co-direction du LIFAM a le plaisir de vous informer de la soutenance de thèse de doctorat de Michel MATIVAL réalisée sous la direction de Frédérique VILLEMUR, professeure HDR qui se déroulera le 12 décembre 2025 à 14h à l’Université Montpellier Paul Valéry, site Saint-Charles 1, salle des colloques 2

Genres et Architecture : Paule Pascal, esthétiques de l’intime et Midi méditerranéen

devant un jury composé de :
Mme Fanny LOPEZ rapportrice, Professeure HDR, ENSA – Paris-Malaquais
Mr Pierre HYPPOLITE rapporteur, Maître de Conférences, Université Paris-Nanterre
Mme Catherine GROUT examinatrice, Professeure HDR, ENSAP Lille
Mr Thierry VERDIER examinateur, Professeur HDR, ENSA – Montpellier
Mme Frédérique VILLEMUR directrice de thèse, Professeure HDR, ENSA – Montpellier

Matival Michel-Soutenance doctorat-12.12.2025-LIFAM Montpellier-Carton invitation-ltTélécharger

Résumé :

Les années 1950 voient l’émergence de femmes artistes, dont hériteront les années 1970, tournées vers une plus grande visibilité des femmes sur la scène artistique. Parmi elles, Paule Pascal (1932-2018) est une oubliée de l’histoire de l’art et de l’architecture. Aux côtés d’Armand Pellier (1910-1989), un des représentants notoires de l’architecture moderne dans le Gard, la sculptrice nîmoise traverse son siècle, assumant une certaine marginalité.

Paule Pascal fut une femme engagée dans les arts et l’architecture, lesbienne, elle nous interpelle à travers ses œuvres nées de son intimité sur des sujets actuels : la place des femmes, l’intérêt d’un art régionaliste, le rapport aux paysages. Au prisme des genres et de l’architecture, il s’agit d’étudier comment, dans le Midi méditerranéen, Paule Pascal a intériorisé sa condition de femme dans un territoire marqué par le machisme et les inégalités de rapport de sexes. Ses œuvres seront analysées entre autres à partir des notions d’intime et d’intimité, pour comprendre en quoi son geste de sculptrice définit aussi son espace habité. La maison-atelier, construite à quatre mains avec Armand Pellier, sera croisée aux réalisations d’Antonio Bonet i Castellana, de Joseph Massota ou encore de Carlo Scarpa, sans oublier sur cet arc méditerranéen Eileen Gray en lien avec des questions de genre et d’architecture de l’intime. Au-delà des politiques de patrimonialisation, la maison-atelier de Paule Pascal représente un matrimoine contemporain qu’il apparaît essentiel de considérer. Quel sera son avenir alors que le projet des nouveaux propriétaires est de transformer en villégiature, ce qui fut autrefois l’atelier d’une femme-artiste ?